Max Mauro

Si le psychologue est l'un des spécialistes du psychisme et du comportement humain, le sexologue s'attache d'abord à faire bouger les symptômes apparents en matière de sexualité et de dysfonctions sexuelles. Si le psychothérapeute permet d'entrer véritablement en thérapie pour un temps plus ou moins long par un travail en profondeur sur le mal être et ce qui génère les symptômes (sans s'y focaliser), le sexothérapeute, à l'inverse, travaille d'abord sur les symptômes, (ap)portés par l'individu (et le plus souvent liés au couple, à son histoire...), mais il peut pointer ce qui se "cache" derrière et en cela rejoindre la psychothérapie, individuelle ou conjugale. Avec 40 ans de psychothérapie et 30 ans de sexothérapie, il est aisé et souvent nécessaire de passer de l'un à l'autre. Grâce à une écoute bienveillante et sans aucun jugement, en face à face (contrairement à la psychanalyse), à une pratique aussi analytique que comportementaliste, et si besoin à la prescription d'examens para-cliniques, les difficultés liées au désir, au plaisir, à la communication et à la relation, ainsi qu'aux troubles relevant de la sexualité trouvent généralement des réponses dans un temps relativement court en sexothérapie, eu égard à la psychothérapie qui en demande sans aucun doute, un peu plus. Venu au départ de la psychanalyse et après une tranche d'analyse, ma pratique se veut, depuis, plus pragmatique, plus concrète et plus efficace, mais n'exclut pas d'interroger pour autant la dimension spirituelle, voire sacrée de la sexualité, dans le ressenti du moment, ici et maintenant.